Atelier régional multi-acteurs sur les bas-fonds à Ouagadougou

-CILSS/PARIIS

 Atelier régional  multi-acteurs sur les bas-fonds à Ouagadougou

Ouagadougou a accueilli du 12 au 13 juin 2019, un  Atelier régional  multi-acteurs sur les bas-fonds .

Organisé par le Comité Scientifique et Technique Eau Agricole (COSTEA) et le Projet d’Appui Régional à l’Initiative pour l’Irrigation au Sahel  (PARIIS), cette rencontre a porté sur le thème, « Valorisation agricole et aménagement des zones de bas-fonds et petites plaines inondables en Afrique de l’Ouest ».

Le COSTEA a été créé en 2013 à l’initiative de l’AFD et de l’AFEID pour réunir les acteurs de l’irrigation en France et des pays partenaires, afin de produire des connaissances, capitaliser et partager les expériences acquises au niveau des différents acteurs, en vue d’améliorer la qualité des interventions en matière de développement de l’agriculture irriguée.

L’aménagement des bas-fonds constitue un axe important du PARIIS qui vise à réhabiliter jusqu’à 3 100 ha et aménager 5 290 ha de bas-fonds, et ce, dans chacun des 6 pays.

Les objectifs spécifiques de l’atelier se déclinent en quatre axes :

  • Rassembler, partager et discuter des acquis de travaux de recherche sur des expériences probantes d’aménagement de bas-fonds,
  • Faire un état des lieux dans différents pays de la situation des bas fonds et des modèles actuels d’aménagements de bas-fonds promus par les projets et discuter de leurs intérêts et limites,
  • Faire émerger collectivement les principaux défis à relever dans la mise en œuvre et pour la durabilité des aménagements de bas-fonds,
  • Identifier des questions prioritaires, des propositions de travaux et des terrains potentiels que l’action structurante COSTEA pourrait intégrer.

L’atelier a regroupé une cinquantaine de participants, acteurs divers intervenant dans l’aménagement, la gestion, la mise en valeur des bas-fonds, et la valorisation de leurs productions dans différents pays d’Afrique de l’Ouest et du Sahel.

Des acquis et expériences à partager

L’atelier de Ouagadougou a mis en exergue la variété et la richesse des expériences de valorisation de bas-fonds au Sahel et en Afrique de l’Ouest.

Les participants ont échangé sur les bas-fonds en Afrique sub-saharienne au regard des solutions d’irrigation vues par le PARIIS ; les Notions de Bas-fond et de plaine alluviale ; le concept de Smart-valley ; Les acquis du Consortium Bas-fonds ; les leçons tirées d’une capitalisation des différentes expériences en aménagement et gestion des bas-fonds en Afrique de l’Ouest.

Il a été mis en évidence, l’existence d’une diversité de modèles d’aménagements  avec des technologies innovantes, l’apport précieux de la recherche action dans la conception et mise en œuvre des approches de valorisation des bas-fonds, etc.

Des défis à relever

Parmi les défis liés à la thématique de valorisation des bas-fonds, les participants ont relevé, entre autres, la nécessité de valoriser le potentiel des bas-fonds, au regard de l’enjeu pour le développement de l’agriculture  au Sahel, l’actualisation de l’état des lieux des bas-fonds, pour une meilleure connaissance du potentiel des pays et de la région, l’implication des services techniques pour l’encadrement des producteurs, le renforcement des capacités des bénéficiaires des ouvrages, etc.

 

Les participants ont recommandé d’accorder plus d’intérêt à la capitalisation d’expériences, de prendre en compte la question sécuritaire dans les projets d’aménagements dans la région du Sahel,  d’intégrer les besoins des éleveurs dans la conception des projets d’aménagement, de prôner le dialogue avec les éleveurs pour la protection des périmètres aménagés, etc.

Les résultats de l’atelier augurent de perspectives encourageantes dans e partenariat entre le CILSS et le COSTEA.

Les conclusions laissent entrevoir le développement futur d’actions  sur la typologie des bas-fonds et l’analyse critique des modalités et des choix de mise en valeur ; l’ingénierie sociale dans l’aménagement  des bas-fonds et les stratégies d’appui à la  mise en valeur et  la dimension multi-usage des bas-fonds.

Assurément, un pas important vient d’être franchi avec cet atelier régional multi-acteurs, qui en appelle d’autres.