-CILSS : La Banque mondiale reconnait les résultats encourageants du PARIIS et engage la réflexion sur la suite du projet

A la faveur de la mission d’appui technique consacrée à la mise en œuvre du Projet d’Appui Régional à l’Initiative pour l’Irrigation au Sahel (PARIIS) par le CILSS, la Banque mondiale  a passé en revue, du 6 au 10 novembre  2023, les résultats dudit  Projet.

Les missions  au CILSS et dans les pays, seront suivies d’un atelier régional en présentiel, du 4 au 6  décembre prochain à Ouagadougou, pour discuter de la performance globale du Projet et des dernières actions à mettre en œuvre pour atteindre les objectifs, d’ici sa clôture prévue pour le 31 mars 2024.

Dans  l’ensemble, les participants ont relevé des avancées notables, salué les acquis engrangés par le projet, exhorté les équipes du projet à plus d’engagement pour l’atteinte des cibles et formulé de pertinentes recommandations pour la suite du projet.

Des résultats intéressants

L’approche du PARIIS allie les investissements visant la réhabilitation et le développement d’infrastructures d’irrigation, le renforcement des cadres institutionnels, le renforcement des capacités à développer et gérer l’irrigation, ainsi que le partage des bonnes pratiques d’irrigation dans l’espace sahélien.

Plusieurs actions  ont été engagées en 2023 par les pays et le CILSS, pour améliorer la performance du projet.

En fin  octobre 2023, les résultats obtenus indiquent, entre autres :

  • 11 041 ha de terres actuellement aménagés/réhabilités par le projet, réceptionnés et mis à la disposition de 91 043 bénéficiaires directs enregistrés, dont 49% de femmes, pour une cible de  35 % attendue. Les superficies aménagées sont actuellement en exploitation, au profit d’environ 40 615 attributaires bénéficiaires.
  • 34 334 acteurs et opérateurs terrain formés sur plusieurs thématiques en lien avec la réalisation des investissements de qualité.
  • 144 instruments de gestion locale des terres, rendus opérationnels.
  • 58 instances de gestion locale de l’eau, opérationnelles.
  • 307 associations des usagers de l’eau établies ou enregistrées, opérationnelles.
  • 40 615 usagers de l’eau disposant de services d’irrigation et de drainage nouveaux ou améliorés.
  • 34 136 agriculteurs, dont 54% de femmes, ayant accès à des services d’appui établis ou améliorés par le Projet.
  • Des études d’envergure de qualité sont disponibles au Sénégal et au Mali, constituant un portefeuille de 47 726 ha, en vue de la recherche de financements pour la réalisation desdits aménagements.
  • 38 cadres de concertations multi-acteurs nationaux et régionaux mis en place, en appui à la mise en œuvre du projet et la co-construction de solutions d’irrigation dans les six pays.
  • La mise à disposition des pays, de référentiels techniques et financiers et d’outils d’aide à la planification, à la sélection des sites, en vue de garantir une meilleure planification des investissements.
  • Un Service d’Information Régional sur les Ressources en Eau et l’Irrigation (SIREI), mis en place et fonctionnel et qui permet de produire et diffuser des informations indispensables à des prises de décisions en matière d’investissement et de gestion saine de l’eau et de l’irrigation, au niveau de chaque pays et au niveau régional.

De manière unanime, les acteurs sont résolument engagés dans le renforcement de l’engagement régional pris par tous les acteurs, en 2013 à Dakar,  afin de progresser résolument vers les objectifs de la Déclaration de Dakar sur l’irrigation.

Intervenant au nom du Secrétaire exécutif du CILSS, le Coordonnateur du Programme régional d’appui à la Maîtrise de l’Eau (PRA/ME), Clément Ouédraogo a souhaité que « que le projet ne connaisse pas de rupture, afin de maintenir les acquis et la dynamique déjà engagée ».

Aussi, le CILSS et la Banque mondiale ont-ils reconnu la nécessité d’approfondir les réflexions pour une prolongation et/ou une deuxième phase du PARIIS, en vue de valoriser les acquis et mettre à l’échelle, l’approche du projet.

Lancé officiellement en novembre 2018,  le PARIIS est le premier projet opérationnel de l’Initiative pour l’Irrigation au Sahel (2IS)  et vise à répondre aux besoins concrets d’investissements des Etats, et assurer au niveau régional la qualité, l‘harmonisation et la replicabilité des solutions d’irrigation identifiées et mises en œuvre dans les pays du Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal, Tchad).

A la fin du projet, le régional et les pays devront être capables de mettre à l’échelle de façon rapide et vertueuse les solutions d’irrigation, les  pays devront disposer  d’une palette de solutions d’irrigation sur les 5 types de systèmes d’irrigation identifiés ; de 25 107 ha aménagés ou réhabilités, au profit de 128 700 Bénéficiaires directs (dont 35% de femmes).