PARIIS : La Banque mondiale salue les résultats encourageants et exhorte à aller plus loin

A la faveur de la mission d’appui technique consacrée à la mise en œuvre du Projet d’Appui Régional à l’Initiative pour l’Irrigation au Sahel (PARIIS) par le CILSS, la Banque mondiale  a passé en revue, du 24 au 28 avril 2023, les résultats dudit  Projet.

Les missions  au CILSS et dans les pays, seront suivies d’un atelier régional présentiel, du 12 au 15 juin 2023 en Mauritanie, pour discuter de la performance globale du Projet et des dernières actions à mettre en œuvre pour atteindre les objectifs du Projet d’ici sa clôture prévue pour le 31 mars 2024.

Dans  l’ensemble, les participants ont relevé des avancées notables, salué les acquis engrangés par le projet, exhorté les équipes du projet à plus d’engagement pour l’atteinte des cibles et formulé de pertinentes recommandations pour la suite du projet qui devait clôturer en fin mars 2023.

Des résultats probants

L’approche du PARIIS allie les investissements visant la réhabilitation et le développement d’infrastructures d’irrigation, le renforcement des cadres institutionnels, le renforcement des capacités à développer et gérer l’irrigation, ainsi que le partage des bonnes pratiques d’irrigation dans la sous-région.

Plusieurs actions ont été mises en œuvre au niveau régional pour accompagner la mise en place de conditions d’optimisation de la mise en valeur et la rentabilité des sous-projets. Aussi, plusieurs activités sont prévues en 2023 par les pays et le CILSS pour améliorer la performance et la durabilité des exploitations.

En fin  mars 2023, les résultats obtenus indiquent, entre autres :

  • 7972 ha aménagées ou réhabilitées par le projet, avec 69507 bénéficiaires directs enregistrés ;
  • 4869 ha actuellement en phase de travaux, ce qui devrait permettre dans les 6 prochains mois d’atteindre au moins 12 841 ha réalisées ;
  • Un portefeuille de 1760 sites de réalisation des investissements totalisant une superficie de 22 050 ha dans les six pays actuellement sélectionnés et validés ;
  • 2 rencontres de plaidoyer déclinant les perspectives à développer pour le PARIIS ;
  • 22 304 personnes forméessur plusieurs thématiques en lien avec la réalisation des investissements de qualité ;
  • 12408 usagers de l’eau disposant de services d’irrigation et de drainage nouveaux ou améliorés ;
  • La construction d’un Service d’Information Régional sur les Ressources en Eau et l’Irrigation (SIREI), en vue d’aider les acteurs nationaux et régionaux à la prise de décisions et contribuer à combler le déficit qui existe dans la zone sahélienne en matière d’outils, de connaissances, de données et d’informations sur les périmètres irrigués et irrigables, ainsi que sur les ressources en eau souterraine et de surface utiles pour l’agriculture irriguée ;
  • Le processus de documentation de 15 solutions d’irrigation dans les pays engagé ;

La mission  a insisté sur le renforcement de l’engagement régional pris par tous les acteurs, en 2013 à Dakar,  afin de progresser résolument vers les objectifs de la Déclaration de Dakar sur l’irrigation.

Aussi, il urge d’entamer des réflexions pour une prolongation et/ou une deuxième phase du PARIIS, en vue de valoriser les acquis et mettre à l’échelle, l’approche du projet.

Approuvé par le Conseil d’administration de la Banque mondiale, en décembre 2017 et lancé officiellement en novembre 2018,  le PARIIS est le premier projet opérationnel de l’Initiative pour l’Irrigation au Sahel (2IS)  et vise à répondre aux besoins concrets d’investissements des Etats, et assurer au niveau régional la qualité, l‘harmonisation et la replicabilité des solutions d’irrigation identifiées et mises en œuvre dans les pays du Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal, Tchad).

A la fin du projet, le régional et les pays devront être capables de mettre à l’échelle de façon rapide et vertueuse les solutions d’irrigation, les  pays devront disposer  d’une palette de solutions d’irrigation sur les 5 types de systèmes d’irrigation identifiés ; de 25 107 ha aménagés ou réhabilités, au profit de 128 700 Bénéficiaires directs (dont 35% de femmes).

Sahel : Un avenir prometteur, grâce à un potentiel irrigué  considérable

  • Au Burkina Faso, on note environ 84 522 hectares sur un potentiel de 233 500 hectares de terres irrigables et 500 000 hectares de bas-fonds facilement aménageables.
  • Le Mali totalise un potentiel aménageable de 2 200 000 hectares, contre  une superficie totale aménagée de 505, 3 hectares.
  • Le bassin de la  Vallée du fleuve Sénégal (Trarza, Brakna, Gorgol et Guidimakha) en Mauritanie représente environ 75% des cultures maraichères et couvre une surface irrigable de 135 000 hectares, avec seulement 24 000 hectares et environ 10 000 hectares à partir des eaux souterraines.
  • Au  Niger, les terres irrigables représentent un total de  10 942 568 hectares, contre  un total aménagé de 250 000 hectares.
  • Au Sénégal, le potentiel irrigable est estimé à 350 000 hectares  contre  une superficie irriguée ou aménagée de 130 000 hectares.
  • Le Tchad dispose d’un potentiel des terres cultivables de 39 millions d’hectares, représentant 30% du territoire national et 5,6 millions d’hectares de terres irrigables.