CEDEAO : Satisfécit pour les résultats du PARIIS, au Comité régional de pilotage

Le 12ème Comité régional de pilotage conjoint des projets et programmes de la CEDEAO (CoPIL) lancé le 20 février 2023 à Lomé, au Togo, a passé en revue, le mercredi 22 février,  les résultats du Projet d’Appui Régional à l’Initiative pour l’Irrigation au Sahel (PARIIS).

Dans  l’ensemble, les participants ont salué les acquis engrangés par le projet, exhorté les équipes du projet à plus d’engagement pour l’atteinte des cibles et formulé de pertinentes recommandations pour les perspectives.

Approuvé par le Conseil d’administration de la Banque mondiale, en décembre 2017 et lancé officiellement en novembre 2018,  le PARIIS est le premier projet opérationnel de l’Initiative pour l’Irrigation au Sahel (2IS)  et vise à répondre aux besoins concrets d’investissements des Etats, et assurer au niveau régional la qualité, l‘harmonisation et la replicabilité des solutions d’irrigation identifiées et mises en œuvre dans les pays du Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal, Tchad).

A la fin du projet, le régional et les pays devront être capables de mettre à l’échelle de façon rapide et vertueuse les solutions d’irrigation, les  pays devront disposer  d’une palette de solutions d’irrigation sur les 5 types de systèmes d’irrigation identifiés ; de 25 107 ha aménagés ou réhabilités, au profit de 128 700 Bénéficiaires directs (dont 35% de femmes).

Au 31 décembre 2022, en lien avec l’objectif de développement, les résultats atteints indiquent 64623  bénéficiaires directs du Projet,  7720 ha de superficie dotée de services d’irrigation et de drainage nouveaux ou améliorés, 21200 Personnes formées.

Dans le cadre de  la modernisation du cadre de planification, et pour une meilleure gestion des investissements sur le plan du foncier des ressources en eau, le  projet a mis en place /renforcé 120 instruments de gestion locale  des terres, rendu opérationnelles 25  instances  de gestion locale de l’eau et consulté 55 897 personnes, en vue d’avoir une participation  citoyenne, et un suivi évaluation participatif tout au long de la mise en œuvre du  projet.

Le CILSS a mis à la disposition des six pays, une approche pratique pour la prise en compte des critères de viabilité, une démarche pratique pour l’analyse de la viabilité des sous projets, des outils et méthodologie le ciblage des sites et l’identification des sous projets, une grille pour le ciblage des filières, un modèle d’analyse et de suivi de la rentabilité des sous projets, des lignes directrices de sécurisation du foncier et des ressources en eau au niveau des aménagements hydroagricoles au Sahel.

Grâce au PARIIS, 23 341 usagers de l’eau disposent de services d’irrigation et de drainages nouveaux ou améliorés, 238 Associations des usagers de l’eau ont été établies et 15 914 Agriculteurs ont accès à des services d’appui  améliorés, dans les pays de mise en œuvre.

Le niveau d’avancement actuel du processus dans le cadre du PARIIS a permis d’identifier et la documentation de quinze solutions d’irrigations dans les six pays.  Ces solutions d’irrigation sont traduites sur le terrain sous-forme de modèles d’investissements viables, qui commencent à faire leurs preuves sur le terrain.
La réalisation du Service Régional d’Information sur l’Eau et l’irrigation (SIREI) contribuera à combler le déficit qui existe dans la zone sahélienne en matière d’outils, de connaissances, de données et d’informations sur les périmètres irrigués et irrigables, ainsi que sur les ressources en eau souterraine et de surface utiles pour l’agriculture irriguée.

Le Comité régional de pilotage a réaffirmé la nécessité de proroger  la phase actuelle du projet pour absorber les retards liés aux contraintes objectives en vue de maintenir la dynamique engagée pour atteindre pleinement les cibles du projet, tout en renforçant les acquis et les effets positifs induits déjà visibles sur le terrain.

L’engagement de l’UEMOA à étendre le projet aux quatre  autres  pays (Bénin, Côte d’ivoire, Guinée Bissau, Togo) a été rappelé.

Les participants ont insisté sur le renforcement de l’engagement régional pris par tous les acteurs, depuis le lancement de l’Initiative Irrigation au Sahel en 2013 à Dakar,  afin de progresser résolument vers les objectifs de la déclaration de Dakar sur l’irrigation.

Aussi, il urge d’entamer des réflexions pour une deuxième phase du PARIIS, en vue de valoriser les acquis et mettre à l’échelle l’approche du projet réclamée sans cesse par les bénéficiaires directs du projet.