-PARIIS : Des résultants encourageants présentés à Dakar

A la faveur de la tenue de l’Atelier régional de synthèse des missions conjointes d’appui et de la  4ème Session du Comité Technique Régional, du 12 au 16 décembre 2022, à Dakar, des avancées notables du projet ont été présentés.

Dakar (Sénégal) a été au centre des attentions du Projet d’Appui Régional à l’Initiative pour l’Irrigation au Sahel (PARIIS), du 12 au 16 décembre 2022, avec la tenue de deux importantes rencontres.

Il s’agissait de  l’Atelier régional de synthèse des missions conjointes d’appui à la mise en œuvre du projet (Banque mondiale, CILSS et pays)   et la 4ème Session du Comité Technique Régional (CTR) dudit projet.

L’Atelier régional de synthèse et le CTR, ont permis de présenter l’état d’avancement du projet ;

d’identifier les difficultés et facteurs  d’accélération des activités restantes ; clarifier les conditions pour une mise en valeur efficiente et durable des sous-projets ; examiner les grands axes et activités stratégiques des six pays bénéficiaires et du CILSS ; définir les priorités sur lesquelles mobiliser l’assistance technique régionale du CILSS, au regard des défis actuels du projet et faire des recommandations pour la suite du projet.

Des résultats probants

L’approche du PARIIS allie les investissements visant la réhabilitation et le développement d’infrastructures d’irrigation, le renforcement des cadres institutionnels, le renforcement des capacités à développer et gérer l’irrigation, ainsi que le partage des bonnes pratiques de l’irrigation dans la sous-région.

L’ambition à terme du Projet, est de développer environ 25 000 hectares de périmètres irrigués et de bas-fonds au profit de 128 700 bénéficiaires, dont 35% des femmes.

En fin  2022, les résultats obtenus indiquent :

  • 33 617 bénéficiaires directs du projet enregistrés, dont en moyenne 35% de femmes ;
  • 7 306 hectares aménagés ;
  • Un portefeuille de 1760 sites de réalisation des investissements totalisant une superficie de 22 100 ha dans les six pays actuellement sélectionnés et validés ;
  • 19 303 personnes formées sur plusieurs thématiques en lien avec la réalisation des investissements de qualité ;
  • Des lignes directrices de sécurisation du foncier et des ressources en eau au niveau des aménagements hydro-agricoles au Sahel  disponibles ;
  • 12408 usagers de l’eau disposant de services d’irrigation et de drainage nouveaux ou améliorés ;
  • 190 Associations des usagers de l’eau établies ou enregistrées opérationnelles ;
  • La construction d’un Service d’Information Régional sur les Ressources en Eau et l’Irrigation (SIREI), en vue d’aider les acteurs nationaux et régionaux à la prise de décisions ;
  • La mise en place et l’opérationnalisation de 27 Groupes de partage de connaissances au niveau des pays.

Un avenir prometteur grâce à un potentiel irrigué  considérable

Au Burkina Faso, on note environ 84 522 hectares sur un potentiel de 233 500 hectares de terres irrigables et 500 000 hectares de bas-fonds facilement aménageables.

Le Mali  totalise un potentiel aménageable de 2 200 000 hectares, contre  une superficie totale aménagée de 505, 3 hectares.

Le bassin de la  Vallée du fleuve Sénégal (Trarza, Brakna, Gorgol et Guidimakha) en Mauritanie représente environ 75% des cultures maraichères et couvre une surface irrigable de 135 000 hectares, avec seulement 24 000 hectares et environ 10 000 hectares à partir des eaux souterraines.

Au  Niger, les terres irrigables représentent un total de  10 942 568 hectares, contre  un total aménagé de 250 000 hectares.

Au Sénégal, le potentiel irrigable est estimé à 350 000 hectares  contre  une superficie irriguée ou aménagée de 130 000 hectares.

Le Tchad dispose d’un potentiel des terres cultivables de 39 millions d’hectares, représentant 30% du territoire national et 5,6 millions d’hectares de terres irrigables.