Le Projet d’Appui Régional à l’Initiative pour l’Irrigation au Sahel (PARIIS) a été au centre des échanges le 11 mars dernier, entre la délégation du CILSS conduite par Dr Abdoulaye Mohamadou et celle de l’UEMOA, avec à sa tête, le Commissaire Kako Nubukpo, en charge du Département de l’Agriculture, des Ressources en Eau et de l’Environnement.
Le Secrétaire exécutif du CILSS était accompagné du Dr Mahalmoudou Hamadoun, du Dr Mohamed Abdellahi Ebbe, respectivement Directeur Général du Centre régional AGRHYMET, Directeur Général de l’Institut du Sahel (INSAH) et de Clément Ouédraogo, Coordonnateur du Programme Régional d’Appui à la Maitrise de l’Eau (PRAME).
Les perspectives de renforcement de la coopération entre la Commission de l’UEMOA et le CILSS ont constitué la quintessence des échanges.
Parmi les sujets d’intérêt abordés par les responsables des deux institutions, figure en bonne position, la contribution de la Commission de l’UEMOA à la réalisation de l’étude d’extension aux autres pays de l’Uemoa que sont le Bénin, la Côte d’Ivoire, la Guinée Bissau et le Togo, du PARIIS.
Faut-il le rappeler, la Commission de l’Uemoa, lors du lancement officiel du PARIIS en novembre 2018, avait émis le souhait d’accompagner le PARIIS, en prévoyant dans son programme d’activités, l’extension de l’expérience du PARIIS aux quatre États membres, suscités.
« Mieux, au vu des résultats des diagnostics conduits sur les six pays du PARIIS, cette extension permettra sans aucun doute de mieux caractériser l’irrigation dans notre espace pour des conceptions et des exploitations plus performantes », selon l’allocution de Jonas Gbian,, alors Commissaire chargé du Département de l’Agriculture, des Ressources en Eau et de l’Environnement.
« Cet engagement de l’Uemoa, devait de contribuer substantiellement à l’amélioration de la sécurité alimentaire dans notre espace », poursuivait-il.
Sans nul doute, dans un proche avenir, verra s’accélérer cet engagement de l’Uemoa, à booster l’irrigation dans l’espace ouest africain, à travers un appui à ce projet régional conduit par le CILSS.
Tel est le vœu ardent des populations sahéliennes.
Premier projet opérationnel de l’Initiative pour l’Irrigation au Sahel (2iS), le PARIIS est mis en œuvre depuis 2018 dans six pays : Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal, Tchad.
D’un financement de 197,2 millions USD de la Banque mondiale, le projet a bénéficié de 40 millions d’euros de la Coopération espagnole pour trois pays (Mali, Niger, Sénégal).
Le projet est construit autour du concept de Solutions d’irrigation et basé sur cinq types d’irrigation que sont, l’aménagement de bas-fonds et décrue contrôlée (type1) ; la petite irrigation individuelle privée (type2) ; l’irrigation communautaire (type3) ; la grande irrigation publique (type1) ; l’irrigation à travers le partenariat public-privé (type 5).
L’ambition est de doter les six pays, d’ici la fin du projet, d’un ensemble complet de solutions robustes pour les cinq types de systèmes d’irrigation, ainsi que des capacités pour les déployer à l’échelle.
Avec des résultats attendus de 58.600 bénéficiaires directs des aménagements (dont 35% de femmes) ; 480.000 bénéficiaires indirects ; 26 207 ha, avec des solutions d’irrigation adaptées, dont 20 829 ha de nouveaux aménagements et 5378 ha d’aménagements revitalisés et un dispositif fonctionnel de gestion des connaissances pour l’amélioration continue des solutions d’irrigation , le PARIIS suscite l’intérêt de plusieurs partenaires au développement.